samedi 9 août 2014

Ode à la fanfiction


Je pressens le doute qui se saisit de vous. "Les fanfictions, comme sujet? Sans blague?" avec en arrière fond un chœur de barytons et trois-quatre soprani de "Et en plus il a l'air longuet, l'article!". Soupire donc, vaillant lecteur, laisse tes poumons bien se vider un bon coup et prépare-toi au pire: car oui, l'art de la fanfiction est un sujet qui me tient à cœur!













 

A titre personnel, cela va faire 8 ans que je m'adonne au plaisir de la fanfic. De prime abord, j'imagine que je n'ai pas besoin de revenir sur ce petit concept adorable de web-culture qu'est la fanfic: à savoir le récit fait par un fan [Captain obvious was here], ayant pour but de compléter, prolonger voir même réinventer une fiction. Elle se base avant tout sur la réappropriation des personnages, de leur caractère et de leur histoire pour correspondre aux attentes de l'auteur de fanfiction, tant envers la fiction d'origine qu'envers la fiction en général. Et si les personnages originaux doivent se faire absents, qu'à cela ne tienne; l'on conservera la trame principale de l'histoire alors. 

Tout médium sujet à une communauté de fans peut potentiellement subir le joug de la fanfiction.

 Le genre est devenu très populaire avec l'avènement de la mode du Manga, bien que le genre le plus représenter sur la petite référence en la matière, à savoir Fanfiction.net, reste à l'heure actuelle le Roman (Naruto et ses 365'000 fanfics font finalement bien pâle figure face à Harry Potter et ses 690'000 fanfics). Il n'en demeure pas moins que la fanfiction est bien antérieure à l'existence de ces sites - voir même d'internet. Et comme j'adore tout surinterpréter, je suis prête à déclarer - et à assumer, tiens! que l'on peut même considérer l'Enéide comme une fanfic, certes commanditée par Auguste, mais malgré tout de Virgile, "fan" d'Homère et de son Illiade et son Odyssée.

Les OOCs et autres personnages inventés  
Ne nous voilons pas la face: ce qui pousse en majeur partie n'importe quel fan lambda à se saisir de son clavier/de sa plume - de préférence pas en même temps -, c'est avant tout le fantasme dans son sens le plus noble. 


 Ce n'est pas tant que la déception ait été au rendez-vous à la fin de ce manga, de ce roman, de cette série et j'en passe; mais il aurait été tellement intéressant de se pencher sur la vie de ce personnage secondaire, sur le caractère du héros, ses amours, sur cette scène de baiser entre Sacha et Ondine que l'on attend désespérément depuis l'âge de 6 ans!!







 
Malheureusement - ou heureusement, c'est selon - le fantasme passe aussi par le besoin qu'a l'auteur de s'identifier à l'histoire et à ses personnages. Si les personnages originaux ne lui conviennent pas, deux possibilités s'offrent ainsi à notre graine d'écrivain:
  1. Modifier le caractère d'un ou plusieurs des personnages originaux, de manière plus ou moins violente. L'on parle alors d'OOC - l'abréviation de Out Of Character. 
  2. Ajouter un ou plusieurs personnages de son invention dans une histoire. Fourberie de la part de la langue anglaise, l'on parle cette fois-ci d'OC ou Original Character.
Le danger avec ces deux techniques réside bien entendu dans le fait que le fantasme submerge l'auteur ou ne convienne tout simplement pas à son lectorat, créant un décalage qui déplaira au lecteur, voir mènera dans l'impasse l'auteur. Il n'est pas question de savoir si les OOC ou les OC sont une bonne ou une mauvaise chose bien entendu.

[La parenthèse HS: Bon, moi je les fuis comme la peste, mais il est d'autant plus agréable de tomber sur une histoire où tout est bien dosé alors que l'on ne s'y attendait pas! Je ne peux d'ailleurs que vous conseiller l'excellente fanfic pokémon "La ligue souterraine", truffée d'OC et d'OOC fortement charismatique. Classée M, les zouzous ;)]

Je suis pour autant bien obligée de soulever la tendance générale, qui est de créer ou de modifier un personnage de manière à le faire mieux rentrer dans un stéréotype de perfection ou de "coolitude".

Lorsqu'il s'agit d'une histoire originale, l'on pardonne plus facilement ces élans de chimère. En effet, le matériau est neuf, et les lecteurs le découvrent sans véritable repaire. De ce fait, un personnage trop parfait, trop lissé, un personnage TROP en somme, sera vite pardonné. En témoigne, et là je sens que je vais en choquer une pétée, Twilight de Stephenie Meyer, dont les personnages sont des caricatures finalement profondément vides de caractère et juste bonnes à être TROP dans leur branche (L'ado jamais contente alors que la planète entière risque son cul pour le sien -huhu-, le vampire passant son temps à se reprocher sa nature et près à se suicider plutôt que d'améliorer sa condition, l'humanité toujours prête à faire des pieds et des mains pour demeurer bienveillante envers ces deux bestioles, et j'en passe et des meilleures). Dois-je vous rappeler néanmoins le succès de cette saga? Et ne venez pas me sortir le bon vieil argument du "C'est si nul que ça en devient bien". [Vous n'oseriez pas faire preuve d'encore plus de mauvaise foi que moi, voyons u.u]

Là où tout change, c'est lorsque le matériau de base est connu, et de tout un réseau de fans qui plus est. La création de personnage TROP, convenant aux fantasmes d'un fan en particulier, risque ainsi de se retrouver, comme dit précédemment, en total décalage avec le reste de l'univers. Pour reprendre le cas Twilight, un cri de la communauté qu'on va appeler sommairement "Fan de vampires" ne s'est pas fait attendre face aux libertés prises par Miss Meyer, que ce soit du côté de "Ouais on craint pas l'ail" et autre "Nan mais le soleil on kiff bien, après on a l'impression de passer dans un épisode de Power Paillette.". Pas forcément une bonne ou mauvaise idée, ma fois l'on adhère ou non. Mais liberté a en tout cas été prise et décalage est obligée de se faire avec la communauté de fans.

J'insiste vraiment sur ce fait: la voie de l'OC et de l'OOC n'est ni meilleure, ni pire. Mes propres goûts et mon expérience en matière fanfic m'ont appris à m'en méfier, car l'on a vite fait de plonger dans le cliché. Mais tout scénario peut aussi y être sujet. Toute histoire en fait.



Les débuts 
Ah les démarrages sur les chapeaux de roues! [Qui a dit "pas comme dans cet article"?]
L'entrée en matière dans n'importe quelle histoire doit faire office de rampe de lancement. De fait, le début et la fin d'une histoire soit les parties les plus importantes.

Un début fade, au mieux, ennuiera le lecteur courageux, au pire, le démotivera et le poussera tout simplement à arrêter de lire l'histoire qui se propose à lui, quand bien même ce serait du Corneille dès le chapitre 2 (je dis Corneille, mais uniquement parce que je trouvais Corneille cool, hein. Remplacez ce nom par celui qui signifie le plus pour vous!).

Des suites de ma petite étude personnelle, les introductions ont plutôt tendance à partir pour atteindre Pluton. (Pour ceux qui n'ont pas compris, c'est loin Pluton. Si, si, je vous assure.) Une envolée magistrale, tant dans la forme que le fond, qui promet une histoire pleine de moult péripéties, de retournement de situation, "avec des combats contre des démons, un romance impossible, la trahison d'un frère et même un dragon". 

Bon, il ne s'agit pas d'une critique; mais je tiens quand même à rappeler que ce n'est pas parce que les bonbons promis par le vieux monsieur derrière le camion ont l'air bien bon que pour autant tout ne sera que guimauve par la suite. Il est par ailleurs d'autant plus frustrant de découvrir une splendide introduction, qui se présente à toi toute belle, toute pimpante, pour découvrir au chapitre suivant une déclaration de l'auteur "Alors oui j'avais plus d'idée, alors ce chapitre sera le dernier, voilà bisou, kiss kiss et oubliez pas de review." (Oui, le review sur Fanfiction.net, c'est un peu les ABONNEY-VOUS de youtube).

Les Fins (tu sens que j'étais inspirée pour les titres, hein?)
Si le début d'une fanfic a été aisément trouvée, à coup sûr ce sera la fin qui posera problème. ( Oui, je pars du principe que n'importe quel accouchement d'une fiction est de toute manière problématique. N'importe quel accouchement de manière générale en fait... Mais passons.)

Tomber dans le cliché est très certainement la première échappatoire qui peut passer  à travers l'esprit de n'importe quel(le) ''fanfiqueur/se". Et si lire une fin nyan-nyan, hyper-prévisible ou simplement trop... simple? me rend toujours profondément irascible, voir me donne envie de mettre des bébés ours polaires dans un micro-ondes - oui, à plusieurs dans le micro-ondes - ,  je suis bien obligée d'admettre que je comprends ces auteurs. (Je comprends, je n'approuve pas, hein.) A quoi bon après tout finir en beauté si tout le reste n'a été que chef d’œuvre? L'on s'est donné tant de mal jusqu'à présent, et désormais face à l'impasse, il faudrait admettre que tout cela n'a été écrit que dans le vide? Ce serait trop dommage!

Malheureusement, si le premier chapitre d'une fanfiction se veut être sa carte de visite, au même titre que son résumé, la fin n'est ni plus ni moins que le parfum ultime, la saveur finale, l'arrière-goût.  




Finir avec une fin trop facile, c'est gâcher le goût peut-être excellent de tout ce qui a été écrit auparavant. Et l'idée un peu trop répandu à mon goût sur le net de faire mourir le protagoniste principal pour ''boucler la boucle'' et ainsi ne pas tomber dans le happy end nyan-nyan est à mon goût une solution de facilité, peut-être même encore pire qu'un bon vieux happy end des familles.

Je ne pense pas que le happy end doit être pour autant le type de fin à promouvoir dans tous les cas. Tout type d'histoires - j'inclue ainsi toutes les fictions productibles à travers tous types médias - se doit d'avoir une fin convenant à son ton général.

Je ne dis pas non plus que l'on doit interdire les ruptures de ton. Bien au contraire, elles peuvent contribuer au style d'un auteur. Mais avoir assumé tout le long d'une histoire un ton léger, et tuer de manière froide et triste à la fin " pour ne pas tomber dans les clichés" et de même, finir avec un happy end bien gras une histoire d'apocalypse... Je ne dis pas que c'est impossible. Le génie peut se cacher dans n'importe quel choix d'histoire.


Mais il ne faut pas tomber dans les extrêmes. Il me parait évident de ne pas avoir besoin de parler du genre affreusement niais de la fin où tout le monde est heureux, tout le monde va bien, et où l'on va carrément nommer son gosse comme son prof de potion.




Vouloir prendre le contre-pied pour prendre le contre-pied n'est selon moi pas la solution. Il faut savoir prendre le temps de trouver la fin. La bonne fin.
Ceci n'excuse bien entendu absolument pas l'absence de fin dans mes propres fanfictions. Sorry... >.<

 Conclusifiage de la fin d'au revoir

J'ai souvent tendance à employer le terme Fanfiction dans un sens péjoratif. A ce titre, je considère le tome 1 de Twilight de Miss Meyer comme de la Fanfic: ce n'est pas si mauvais, ça se laisse lire, c'est noyé dans le fantasme et la romance certes, mais ça apporte un pet de fraicheur dans le monde du vampire et ça prend des risques: la preuve, un bouquin avec pour héroïne une "connasse jamais contente", ça change. Fanfiction prend pour moi le sens d’œuvre fantasmée grossièrement et à l'écriture incertaine.

Il serait pour autant malhonnête de ma part de limiter le monde de la fanfic à cela. J'ai conscience qu'en réalité derrière toutes ces histoires de fans se cachent de véritables auteurs en devenir, de vrais artistes de la plume et de vrais récits qui, faute de remployer des morceaux d’œuvres déjà existantes, mériterait pleinement le statue d’œuvre originale

Je me suis permise ici de décrire quelque peu la vision du monde de la fanfiction qui est mienne. Si vous avez envie de réagir, ou que votre avis n'est pas du tout similaire au mien, lâchez tout de suite cette poupée de chiffon et ces aiguilles et maniez-vous de réagir dans les commentaires. 


Voilà les velues, merci pour votre lecture, et à une prochaine *s'envole vers d'autres cieux*



dimanche 27 juillet 2014

Selfie : Fourmiz, le retour


En ce moment, pire qu'une invasion, les fourmis ont tout bonnement pris possession de mon territoire, ma forteresse, mon gazon! En bonne âme - et parce que j'ai lu les trois premières pages des Fourmis de Bernard Werber - je ne me sentais pas l'âme de massacrer un trillion de civilisations de manière génocidaire.




Que ce soit clairement dit: Les fourmis embarqueront la polenta que vous leur avez fournis, et s'engraisseront bel et bien comme vous l'aviez prévu, mais n'en mourront pas! Pas chez moi en tout cas. La méthode de destruction ''à la texane'' - comprenez que les fourmis ne porteront plus que du XXXXL - n'est pas très efficace.

Je me suis dit qu'il fallait alors sauver au moins la faune environnante en les ébouillantant ou en les noyant dans le vinaigre. J'ai ainsi obtenu une magnifique salade de ma pelouse, et les trous dans le gazon n'ont désormais d'intérêt que pour les chats du voisins, qui me regardent chaque jour mener la guerre aux fourmis avec un air un peu penaud.

Mais qu'à cela ne tienne! Il existe une dernière méthode sans insecticide pour massacrer les fourmis: LA BOMBE ATOMIQUE! BWAHAHAHAHAHAHAHA!


- Oui, je suis un monstre.

lundi 14 avril 2014

Devinez quoi: Je suis allée voir 47 Ronin

Je n'ai pas exactement pour habitude d'aller au cinéma. Plus exactement, j'ai dû y aller tout au plus une dizaine de fois dans ma vie. Je ne suis pas une cinéphile (ce ne sont pas les 4 films et demi que j'ai vu qui vont me contredire!), et la télévision et moi entretenons une relation à distance. Très grande distance. 

Je vous dirais bien pour me donner un côté hipster que ce qui m'a poussée à aller voir le film 47 Ronin de Carl Erik Rinsch, ce sont toutes les critiques négatives que ce film a reçu...

Mouaip, mais n'allant déjà pas voir les "bons" films au cinoche....

Après coup, je me suis trouvée pour excuse que c'était le thème-même du film qui m'avait tapée dans l'oeil . Un japon féodal, des yokais (j'imagine?), la notion d'honneur, l'ambiance... et le japon un peu en général en fait....


Tout cela, c'eut été ma véritable excuse si ce cher personnage n'avait pas fait parti du casting.


 [Je me suis permis d'emprunter l'affiche au site AlloCiné. Puissent-il me pardonner un jour!]

Manque de bol, Keanu Reeves faisant parti de la très longue liste des deux acteurs qui me vendent du rêve, mon avis sur ce film ne pouvait être qu'orienté vers du positif. Eh, ne commencez pas à me juger! Dois-je vous rappeler vos abominables cours de <insérer nom > avec Monsieur/Madame X et son corps si [CENSORED] que finalement les cours: "C'est pas si mal"? C'est bon, la mémoire vous revient?


Une petite critique pour la route?

 Cela étant, même en passant outre ça, j'ai du mal à bien comprendre pourquoi ce film s'est viandé. A ce point, j'entends. 

Sur le plan artistique, 47 Ronin, sans être un outsider, est plus qu'honnête. Les décors sont extrêmement beaux et réalistes - à défaut de réel. Ils sont d'une finesse et pose une ambiance parfaite pour un japon mi-mythologique, mi-féodal. Et hormis les cerisiers en fleurs, il ne fait pas "trop" pour peu que l'on ne soit pas pointilleux - je ne suis jamais allée au Japon mais j'ai quelques gros doutes quant à la ressemblance du paysage tel qu'il est avec celui tel qu'il est fantasmé par nous autres, petits occidentaux. Et quand on pense que tout ça, c'est du décor studio...

 Mon unique reproche quant à la patte artistique de ce film est très subjectif: c'est le manque d'exubérance orientale ou le "Quitte à nous balancer dans quelque chose d'exotique, autant le faire jusqu'au bout!". Me doutant pour autant que 12 dragons, 3 forêts mystiques, 47 yokais d'espèces différentes et une trentaine de vestiges Aïnous aurait très certainement fait "un peu surenchère", je suis déjà bien contente de la variété proposée et -surtout!- de sa qualité. Certes, le film ne fait sans doute pas assez "japonais", mais je reste d'avis qu'il vaut mieux cela que trop de japonaiseries.

Mes reproches quant à la musique sont plus objectifs: le violon. (Oui, toi aussi, tu peux faire des reproches en deux mots, parfaitement.)

Pourquoi diable tant de violons?! Mais tout simplement parce que nous voici dans une sempiternelle production américaine - et qui dit production américaine, dit rire bien gras à base de pipi/caca ou du pathos* à la pelle. Ai-je besoin de préciser à quelle catégorie appartient ce film? 
Rien ne vaut le violon après tout pour balancer du malheur, du pathos, de la pitié à la face de chaque spectateur [Les pleureurs intempestifs ont déjà appris à fuir cette instrument comme la peste!]. Et au fond, où se situe le problème, puisque le film a son lot de situation dramatique et que le violon s'y prête si bien? L'ennui, selon moi, c'est que le violon représente la musique occidentale par excellence. Et son ambiance avec. Ainsi, sous couvert de "PLEURE PUBLIC, VAS-Y PLEURE!", le son du violon biaise par la même occasion l'ambiance plus asiatique que le film cherche à fournir par ses images et ses quelques sons de flûtes et de tambours. Je ne dis pas que toute la musique doit être changer - seulement que l'on aurait pu foutre le feu au violoniste à certains moments du film (Ce qui aurait fait de sacré économie d'éclairage en plus, fichtre.). Je terminerais en ajoutant que le seul passage où le violon se mariait magnifiquement bien avec le film s'avère être la scène sur l'île des Hollandais. Coïncidence? Je ne crois pas.

L'une des critiques les plus récurrentes, tout du moins d'après le Vlog de Durendal au sujet de 47 Ronin, serait que le film regorge de clichés. A la réponse de Durendal qui me parait assez convaincante [Les textes anciens d'où ont découlé la pléthore de textes plus modernes sont par définition "clichés" puisque revisités depuis des siècles.], j'ajouterais en toute distinction et avec délicatesse:

Cliché, vraiment? Est-ce donc à moi de rappeler à l'humanité le nombre de films, aux thématiques/dialogues/trames/situation justement clichés, que cette même humanité a hissé au rang de chef d'oeuvre/ Blockbuster/... - en tout cas, au rang de succès? N'allez pas me dire que les clichés de Titanic, d'Avatar (diantre!), du Roi Lion (Pas le visageeuuuh...!), du Seigneur des Anneaux (POSE CE FLINGUE!) passent, mais pas ceux de 47 Ronin? (On la sent bien ma culture cinématographique pourrie cette fois, n'est-ce pas?)

Le souci avec ce dernier reproche, c'est qu'il est applicable à toutes les oeuvres de fiction parus, de l’Épopée de Gilgamesh à Twilight en passant par Tristan&Iseult et Les Misérables. Eh oui, il n'y a pas non plus des billions de trillions de grands thèmes dans notre imaginaire collectif. Parler de la mort, de l'amour, de la vengeance, de la peur, de la solitude, de l'honneur est un cliché impardonnable puisque depuis des milliers d'années l'on ne fait qu'en parler. Et pourtant, l'on continue. Quitte à faire de la philosophie de contoire, j'ajouterais même que l'Homme ne fonctionne que par clichés, plus ou moins bien ajustés pour ne pas exaspérés. Et mon avis vaut ce qu'il vaut, mais il y a mille fois plus exaspérant et pourtant mille fois plus aimée du public que ce film. 

Et donc oui, ce film n'est pas un chef-d’œuvre absolu. Oui la trame aurait très certainement pu être obtenue en balançant une cassette de Super Mario Bros, un feutre d'Al Capone et 500 gr de riz cantonais dans un mixeur. Oui, les combats, qu'on les fasse au sabre-laser ou au katana, reviennent au même. Mais 47 Ronin reste un divertissement. Qui pour ma part m'a vendu un peu de rêve et qui s'est tout de même permis quelques écarts avec les sempiternelles fins hollywoodiennes. 

De ce fait, malgré les critiques et la chute vertigineuse du film, je vous invite à aller le voir/l'acheter et surtout vous forger votre propre avis à son sujet. [Evitez de le pirater quand même, je vais encore avoir des emmerd' après...]

(Par contre, si tu reviens pour me dire que tu ne l'as pas aimé, j'te pète les dents avec tout mon amour!)


Epilogue

Je n'ai jamais trop été douée pour les débuts autres qu'In Medias Res. Faisons donc comme si nous nous connaissions depuis toujours. Et par la même occasion, autant commencer avec quelque chose d'aussi gentil que mon avis sur un film que tout le monde n'a pas aimé et que j'ai adoré. 
Je vous remercie d'avoir lu ce premier article et vous souhaite à bientôt pour de prochaines aventures!

(Mention spéciale à la pléthore de gens qui m'ont vivement encouragé à aller voir Noé plutôt que 47 Ronin: Je vous zut de tout mon coeur! :D )